Il existerait un lien entre utilisation du smartphone et la maladie d’Alzheimer

Écrit par Guillaume
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Accusés de nombreux maux, mis aussi diablement pratiques, les smartphones viennent d’être à nouveau montrés du doigt par une récente étude.

Relayée par Neoscope, une étude vient d’être publiée dans la revue scientifique Current Alzheimer Research qui, comme son nom l’indique, cherche à approfondir notre connaissance de la maladie d’Alzheimer. Touchant toujours plus de seniors, cette maladie neurodégénérative est de plus en plus souvent associée à des cas dits « précoces » – autrement dit bien avant l’âge le plus classique – et c’est justement sur l’étude de ces cas précoces que porte cette étude.

On le sait depuis longtemps, la maladie d’Alzheimer entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales et notamment de la mémoire. Il est également reconnu que c’est la cause la plus fréquente de démence chez l’être humain et son apparition s’explique par une accumulation de protéine bêta-amyloïde et protéine tau – « anormales » – dans le cerveau. De leur côté, les smartphones ont souvent été pointés du doigts pour leurs effets délétères sur la concentration, notamment chez les plus jeunes. En revanche, jamais une étude ne s’était penchée sur le lien entre la malade d’Alzheimer et l’exposition aux objets connectés, smartphone en tête de liste.

Les conclusions publiées par la revue Current Alzheimer Research viennent établir un tel lien en se focalisant donc sur les cas « précoces » au travers d’individus âgés de 30 à 40 ans. Si le smartphone est plus spécifiquement montré du doigt, l’étude évoque de manière plus large tous les objets connectés à un réseau sans-fil, principalement le Wi-Fi. Les ondes envoyées auraient pour conséquence l’accumulation de calcium dans le cerveau. Une accumulation créée par ces ondes ou « simplement » accentuée, mais une accumulation malgré tout qui favoriserait donc l’apparition de l’affection.

L’étude précise qu’aujourd’hui, aux États-Unis, 6,5 millions d’habitants de plus de 65 ans sont diagnostiqué malades d’Alzheimer. Si l’on en croit les projections, ils devraient être 13 millions en 2050. On parle donc ici de la génération 25/30 ans d’aujourd’hui : une génération qui utilise abondamment le smartphone parfois depuis déjà plusieurs années. En France, le constat n’est guère plus brillant et on parle ici de 8% des plus de 65 ans touchés avec 220 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année.

Auteur principal de cette étude, le Docteur Martin Pall de l’Université de l’État de Washington n’hésite pas à parler de « démence numérique » précisant que « les très jeunes personnes exposées aux ondes des téléphones portables ou du Wi-Fi pendant de nombreuses heures par jour peuvent développer une démence numérique ». Il cite alors des problèmes du comportement, des troubles de la mémoire, mais aussi des difficultés à réaliser des activités quotidiennes. Il ne s’agit bien sûr que d’une étude, mais ses auteurs insistent sur l’importance de multiplier ces observations afin d’avoir une vision beaucoup plus précise des risques.