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Test : Logitech G610 Orion
Comme nous vous l’annoncions récemment, Logitech a dévoilé son nouveau clavier mécanique destiné aux gamers : le G610 Orion. Sorti à la fin du mois de mars, nous l’avons testé pour vous, ici dans sa version Brown.
Esthétique : Sobriété, calme et volupté
La première chose qui « frappe » sur ce clavier c’est sa simplicité : nous sommes ravis de constater l’abandon des boutons protubérants, multicolores et disgracieux, et la farandole d’éclairages inutiles qui accompagnent habituellement les claviers mécaniques .
Le Logitech G610 se contente d’un rétroéclairage monochrome blanc, personnalisable pour chaque touche (par exemple il peut être utile d’éclairer uniquement les touches ZQSD lors d’une session de jeu). Les touches macro sont intégrées dans les touches F, ce qui permet au clavier de conserver une taille raisonnable (44 x 15,3 x 3,4 cm). Un non-conformisme qui donne une belle allure au G610, simple et élégant.
En outre, la qualité de fabrication est excellente avec des plastiques robustes et bien finis. 1.2kg sur la balance, patins imposants : il reste bien en place à la frappe ou en jeu, et dégage une impression de robustesse.
Techniquement irréprochable
Sous le capot, nous trouvons les interrupteurs MX de l’incontournable constructeur allemand Cherry. Logitech qui avait misé dès 2014 sur ses switches maison, a décidé de revenir aux Cherry sur cette version milieu de gamme. Comme nous le révélions récemment, la marque helvète n’abandonne pas ses Romer-G mais préfère les associer aux claviers plus haut de gamme.
A l’écoute des consommateurs, Logitech laisse le choix aux (nombreux) gamers qui ne jurent que par les petits boutons poussoirs allemands. Les fans des Romer-G et de l’éclairage polychrome se tourneront donc vers le grand frère du G610, le bien-nommé G810.
Logitech propose le clavier en Red et en Brown. Pour rappel, les MX Red offrent une frappe sensible (force d’actionnement de 45g) et linéaire, c’est-à-dire sans perception de « clic » quand la touche est actionnée. Les MX Brown quant à eux, offrent un toucher dit « tactile » : la pression de frappe exigée augmente progressivement en début de course (55g) pour décroître juste avant l’activation (45g). En général, les Red se prévalent d’une réactivité et d’une vitesse d’exécution supérieure. Les MX Brown proposent pour leur part une frappe plus silencieuse et offrent un meilleur contrôle, adapté aux gamers qui passent également du temps sur traitement de texte.
En test, le G610 Brown est quelque peu bruyant, mais sans pour autant poser de réel problème à l’utilisateur. En revanche, si vous ne vivez pas seul (a fortiori dans un studio), le bruit peut être gênant pour vos proches. Dans ce cas, nous recommandons un clavier mécanique avec switches silencieux.
Une ergonomie simple et efficace
Disposant d’une inclinaison à trois niveaux le dernier né de Logitech peut se régler à 0, 4 ou 8 degrés ce qui permettra à chacun de trouver une position adaptée à sa physionomie. Les pieds assurant la stabilité du clavier sont d’excellente qualité, ce qui n’est pas toujours le cas dans l’univers des mécaniques. De plus, s’il vous prend l’envie de les remplacer, Logitech joue fair-play et propose des pieds de claviers pour la modique somme de 4 euros.
Pour le reste, la disposition des touches est standard. On retrouve les habituels voyants lumineux pour les verrouillages, et huit boutons supplémentaires sur la partie supérieure du clavier (mode jeu, éclairage, et quatre boutons multimédia). Logitech y ajoute son excellente molette de contrôle du volume : une innovation propre à la marque et bien pratique.
En revanche, le G610, comme nombre de claviers dans cette gamme de prix, est vendu sans repose poignets. C’est dommage compte tenu de la hauteur des touches. Les grosses paluches pliant sous leur propre poids seront peut-être gênées… dommage.
D’autant plus que Logitech semble avoir mené une vraie réflexion sur l’expérience utilisateur. On ne peut que se féliciter de l’option permettant d’éteindre le logo. Un écueil pourtant fréquent sur les rétroéclairés, comme par exemple sur l’Ozone Strike Pro. Parfois considéré comme un détail, cette possibilité sera appréciée par les gamers qui jouent dans l’obscurité.
En revanche, le constructeur Lausannois commet un léger faux pas dans le marquage des touches : certains symboles sur les touches numériques et de ponctuation sont inversés. Par exemple, la virgule est au-dessus du point d’interrogation. Comme nous le pensions, la marque nous a confirmé que ces inversions servaient à compenser l’éclairage LED Cherry, qui éclaire surtout le haut des touches… Ceux capables d’utiliser un clavier sans regarder les touches ne seront pas gênés ; les autres auront besoin d’un temps d’adaptation. Une exigence inattendue dans cette gamme de prix.
Des performances au top
Nous avons mesuré la vitesse de frappe du G610. Après une batterie de tests, le G610 arrive dans tous les cas en tête en mots par minute (MPM) et avec un nombre d’erreurs moindre (voir tableau ci-dessous).
Le test réalisé par un utilisateur n’ayant l’habitude d’aucun des deux claviers.
Sans surprise, la frappe sur Cherry s’avère agréable ; la différence de toucher avec des claviers à dômes est incontestable.
Conclusion
Quelques mois en arrière, trouver un clavier gamer sobrement rétroéclairé relevait de l’exploit : le choix se limitait trop souvent entre les grossiers Cherry K, aux plastiques infâmes et les claviers Ducky, peu commercialisés en France.
Logitech comble le vide sur ce segment, et réalise un joli coup avec le G610, en proposant au marché européen un clavier simple, embarquant des composants de qualité et des caractéristiques essentielles au gaming. Sur le revers de la médaille, le G610 est dépourvu de certaines fonctionnalités (port USB déporté, éclairage RGB, jack audio etc.), que certains auraient néanmoins trouvé superflues.
On regrettera en revanche l’absence de reposes poignets et le marquage inversé des touches ponctuation et chiffres.
Affiché à 139 Euros, le G610 est logiquement positionné en dessous du G810 (189 Euros), ce qui le place dans la moyenne tarifaire des claviers mécaniques. C’est donc une excellente alternative aux claviers gamers, trop voyants… et trop chers !
Nous le recommandons à ceux qui souhaitent un produit techniquement achevé sans pour autant tomber dans le tuning outrageux et la LED ostentatoire.
Un retour judicieux à la simplicité, que nous applaudissons des deux mains (et des deux pieds), et auquel nous attribuons la note de 8/10.