PC Partner quitte la Chine pour Singapour : cas isolé ou tendance plus lourde ?

Écrit par Guillaume
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Grand groupe derrière des marques comme Inno3D, Manli ou Zotac, PCPartner est une des premières à ainsi plier bagages.

Les tensions économiques, politiques et stratégiques qui existent entre la Chine et les États-Unis ne datent pas d’hier. Elles remontent en réalité à la montée en puissance de la première qui entend bien avoir un poids de plus en plus important à l’échelle mondiale. Difficile de dire aujourd’hui si Donald Trump, pour son second mandat à la tête des États-Unis, va accentuer la pression sur la Chine, mais on le voit mal réduire drastiquement des sanctions économiques qu’il avait en partie mises en place au cours de ses quatre premières années de présidence. Le groupe PCPartner semble avoir déjà décidé que la situation actuelle n’était pas tenable.

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Peu connu en France, PC Partner est le nom qui se cache derrière les marques Inno3D, Manli ou encore Zotac, bien connues des amateurs de cartes graphiques notamment. PCPartner subit logiquement de manière prononcée les sanctions américaines alors que ses usines se trouvaient toutes sur le sol chinois. Depuis déjà quelques semaines, le groupe a déployé de nouvelles structures en Indonésie afin, justement, de préparer le lancement des nouvelles cartes graphiques NVIDIA, attendues en début d’année prochaine. Visiblement satisfait du résultat, PC Partner a décidé d’aller plus loin.

Il y a quelques jours, il a ainsi été décidé de déplacer le siège de l’entreprise depuis Hong Kong vers Singapour. PC Partner a ainsi expliqué que « son action a été introduite avec succès au tableau principal de la Bourse de Singapour (SGX-ST) » avant d’ajouter que « les actions restent principalement cotées et négociées au tableau de la Bourse Hong Kong (HKEX) ». Le mouvement réalisé par PC Partner n’est donc encore que partiel, mais il montre malgré tout un fort désengagement de l’entreprise qui cherche à se protéger d’une éventuelle escalade entre les deux super-puissances. Nous n’avons pour l’heure pas eu vent d’autres entreprises de la tech faisant de même, mais alors que les États-Unis bloquent de plus en plus de produits informations performants à destination de la Chine, ils pourraient que le mouvement s’amplifie.